Hommage aux voyageurs naturalistes
Par notre modeste entreprise, nous tenons à rendre un hommage vibrant à tous les voyageurs-naturalistes, médecins et hommes de science des siècles précédents, qui parcoururent sans ménager leurs peines le bassin de l’Amazone et la région des Guyanes. Depuis la découverte du Nouveau Monde, l’attrait pour les contrées lointaines et notamment pour l’Amérique du Sud ne s’est jamais démenti. Des esprits éclairés et intrépides n’hésitèrent pas à mettre leur vie en péril, bravant tous les dangers, confrontés aux maladies et à l’éloignement de leur terre natale, pour assouvir une soif de connaissances qu’ils n’ont eu de cesse de faire partager à leurs contemporains et de transmettre, grâce à leurs relevés, à leurs observations et à leurs écrits, à la postérité.
Souhaitons que toutes leurs observations scientifiques, qui ne furent possibles qu’au prix d’énormes sacrifices et d’un engagement exceptionnel, même si elles n’étaient qu’embryonnaires mais essentielles cependant, n’auront pas été vaines. Nous osons croire que le XXIème siècle, qui reste plus que jamais incertain pour l’avenir de l‘humanité, ne soit pas, après le « Siècle des Lumières », celui d’un certain retour à l’obscurantisme.
Nous pensons notamment, pour ne citer qu’une partie des voyageurs-naturalistes les plus illustres, à Pierre Barrère (médecin et botaniste du Roi – 1690-1755), à Charles-Marie de La Condamine (géodésien et naturaliste – 1701-1774), le 1er scientifique à avoir descendu le fleuve Amazone, à Joseph de Jussieu (botaniste – 1704-1779), à Alexander von Humbolt (naturaliste, climatologue et biogéographe – 1769-1859), cet immense savant universel qui aura inspiré notre démarche avec Daniel Alcide Carrion et Théodore Monod, à Aimé Jacques Goujaud dit Bonpland (médecin et naturaliste – 1773-1858), à Jean-Théodore Lacordaire (entomologiste – 1801-1870), à Richard Spruce (botaniste – 1817-1893), à Alfred Russel Wallace (géographe, anthropologue et naturaliste – 1823-1913), à Henri Walter Bates (naturaliste et entomologiste – 1825-1892), à Jules Crevaux (voyageur-explorateur, médecin et géographe – 1847-1882), tué par les indiens Tobas, et à bien d’autres encore comme Alcide d’Orbigny (voyageur- naturaliste, géologue et ethnologue – 1802-1857), à François de Castelnau (diplomate et voyageur-naturaliste – 1810-1880) ou à Robert Schomburgk, (botaniste, géographe et diplomate – 1804-1865).
Rendons un hommage particulier à Charles Darwin (1809-1882), célèbre naturaliste, père de la « théorie de l’évolution » et de la « théorie de la sélection naturelle ». Durant son voyage à bord du « HMS Beagle » (1831-1836) qui le mena jusqu’au Pacifique, il fut un grand découvreur des côtes de l’Amérique du Sud, de Bahia jusqu’aux îles Galapagos. Ses observations scientifiques restent l’un des fondements de la biologie moderne.